Frida Marzouk

Frida Marzouk

cinematographer

  • Frida Marzouk est une directrice de la photographie Franco-Tunisienne née en 1978. Elle a étudié le cinéma à l’Université La Sorbonne Nouvelle, Paris III.

    A l’âge de 20 ans, elle obtient une place de stagiaire scripte sur le tournage de La Saison Des Hommes de Moufida Tlatli, l’une des rares femmes réalisatrice Tunisienne. Lors de cette expérience, elle se retrouve à donner un coup de main à l’équipe caméra, notamment en aidant à tenir le cable BNC entre la caméra et le moniteur de retour. Ce simple geste, qui peut sembler désuet à notre époque du tout sans fil, lui donne envie de s’intéresser de plus près à la caméra et à la lumière. Ce qu’elle découvre la passionne et la décide à suivre cette voie.

    Elle déniche plus tard une place de stagiaire caméra sur le premier film du jeune réalisateur Abdellatif Kechiche, La Faute à Voltaire. Avec lui elle va travailler sur trois autres films, L’Esquive, La Graine et le Mulet et La Vie d’Adèle, en occupant à chaque fois différents postes au sein de l’équipe caméra.

    En parallèle de son travail sur les tournages, elle continue ses études de cinéma. Elle effectue sa dernière année de master au Brooklyn College de New York en tant qu’étudiante d’échange en production cinématographique. Année qu’elle prolongera d’un an supplémentaire en intégrant l’université de New-York pour une spécialisation en cinématographie.

    Pour compléter ses revenus, elle trouve un petit boulot dans l’entreprise de location de lumière Xeno Lights a Manhattan. Elle va y rencontrer Michel Samuel, un chef électricien d’expérience qui lui apprend les bases de l’électricité et la lumière.

    En 2008 Frida décide de s’installer pour de bon à NY. Elle passe et réussit l’examen d’entrée pour le syndicat Union-local 52, en tant qu’électricienne. Ce sésame lui ouvre rapidement les portes de tournages de films et de séries de renom. Elle va rencontrer celui qui va devenir son mentor John Billecci, un chef électricien au cv impressionnant. Avec lui elle va travailler sur notamment I Am Legend de Francis Lawrence, Black Swan, The Immigrant, The Dark Knight de Christopher Nolan, Monsieur Flynn de Paul Weitz. et ainsi avoir la chance d’apprendre de chefs opérateurs comme Darius Khondji, Matthieu Libatique et Emmanuel Lubezki.

    C’est en 2015 qu'elle fait ses débuts en tant que de directrice de la photographie sur le long-métrage d’Elyes Baccar, Tunis by Night. Elle enchaîne avec des court-métrages comme Dad, Where Is Our Home de Nader Chalhoub, Aya de Moufida Fedhili, Leila’s Blues de Fateme Ahmadi et Mohamed Ismaël Ahmadi, sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes en 2018. Elle met aussi en image des clips musicaux tels que All Through Eternity et Burn de Leopld.

    En 2019, elle éclaire le long métrage Tunisien Before it’s too late de Majdi Lakhdar. En 2020, elle intègre l’ASC Mentorship Program dans lequel elle est mentorée par le directeur de la photographie Jim Denault. Elle continue à la caméra sur le long-métrage Sous Les Figues d’Erige Sehiri. Ce film tourné dans un style proche du documentaire, avec des comédiens non professionnels, est sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes en 2022.

    En 2021 elle travaille sur les documentaires Bye Bye Tiberias de Lina Soualem, Scenes From Home de Cynthia Sawma et la série documentaire Camel Quest réalisé par Tarek Abou Chebl et produit par The Talkies.

    En 2022, Frida met en image les long-métrages Happy Holidays de Scandar Copti, My Driver And I de Ahd Kamel et Alam de Firas Khoury, qui sortira au mois de juin 2023 en France.

    Elle fait aussi ses premiers pas en publicité au côté du réalisateur Julien Vallon et Fill in the Blank Production pour la marque Kenneth Cole.

    Attirée par la peinture, les contrastes, à l’instar du clair obscur et des images éclairées par une seule source comme la toile Caravane de Dali, elle adore les films tels que Close de Lukas Dhont qui rapprochent la beauté et l’ultra réalisme cru. À l’image de la première saison de la série Euphoria de Sam Levinson, Frida apprécie le concept de la lumière émotionnelle. Éclairerles impressions et sentiments plutôt qu’un espace. Lier ou délier les personnages grâce aux mouvements caméra en allant au delà du technique.

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